adrenogroov 3rd anniversary
Pour changer les habitudes, c’était cette fois au d! que nous pourrions l’écouter. Pour les 3 ans de son label « adrenogroov » le boss salvatore freda s’était en effet trouvé un invité exceptionnel.
Il est parfois risqué de trop attendre d’une soirée à l’avance, on ne sait jamais ce qui pourrait se passer, mais notre récente interview m’avait plus que jamais motivé à le revoir, nous étant replongés dans les anecdotes de soirées décrites dans « electrochoc », les récits de nuits de folies, avec un public devenu hystérique s’accrochant aux lustres, mais plus encore, d’avoir discuté avec lui de sa passion pour le deejaying m’avait terriblement mis l’eau à la bouche.
Et je ne sais pas, comme on dit, je la sentais bien cette soirée…
Arrivé sur place peu avant minuit, je n’étais pas du tout étonné de trouver une salle déjà bien remplie, se trémoussant sur une tech-house du meilleur goût distillée par l’hôte de la soirée salvatore freda. Je rencontrai énormément de monde et ne portai pas la plus grande attention à la musique, mais celle ci pris le dessus tant elle était bonne. Je ne pouvais plus m’empêcher de bouger sur le rythme et, finissant mon verre d’un trait, je me dirigeai vers le dancefloor.
J’arrivai tout juste pour le passage aux platines de laurent garnier, le set de freda n’aura donc été pour moi qu’un cocktail de bienvenue.
Le set de garnier commençait doucement, il voulait sûrement faire repartir le public sur ses bases, enchaînant les morceaux d’abord planants puis de plus en plus énergiques, il ne fît pas long à emmener tout le monde dans son univers. Je ne pouvais plus m’arrêter de sourire et de danser tant j’appréciai son set.
La progression musicale était magistralement conduite et sans m’en être rendu compte, il était déjà 03h00. Le rythme devenait de plus en plus soutenu, lançant ça et là quelques uns de ces morceaux comme « crispy bacon » ou « coloured city » ou d’autres plaques mythiques me rappelant mes soirées de folie au sensor il y a quelques années. Je commençai à véritablement m’envoler sur sa musique, ne pouvant me retenir de sauter et de hurler lorsque vers 4h du matin, garnier passa un remix de « a forest » façon drum&bass (the cure vs busta ryhme ) .
Si sa musique était fabuleuse, c’était en soi tout un spectacle de l’observer derrière ses platines, j’ai rarement vu un dj sembler prendre autant de plaisir à mixer, ayant déjà été déçu par les comportements hautains de certains gros guests internationaux, le maestro français quant à lui brillait par sa simplicité, fréquemment rejoint derrière les platines par salvatore freda. Il avait l’air de s’amuser comme un enfant entouré de ses meilleurs copains, acceptant sans rechigner de poser pour d’innombrables photos, le bonheur se lisait sur son visage.
A 5 heures, la salle s’était passablement vidée, mais on sentait bien que la soirée ne pourrait pas s’arrêter si vite, et garnier nous offrit un quart d’heure brésilien pour selon ses dires achever la soirée en beauté. Le changement de rythme fut une fois encore grandement apprécié par un public conquis, profitant de l’occasion pour opérer rapprochements et danses endiablées.
Les lumières s’allumèrent peu après et le dj français, exprimant une fois encore sa joie d’avoir passé une si belle soirée, annonça: « allez, encore une dernière, après il faudra fermer, sinon le patron va pas être content ». Mais à la fin du morceau, tel un gamin capricieux insistant auprès de sa maman pour avoir un jouet au supermarché, il ne put s’empêcher d’en remettre un petit… puis un autre…. Et quels morceaux! Si il avait fait l’impasse sur certains des titres ayant rendus ses sets légendaires, c’était pour mieux nous les lancer dans sa petite after improvisée!!
Malheureusement totalement détruit physiquement par tant de danse, je partais peu avant 6 heures, savourant le fameux « night of the jaguar », pensant que la soirée allait rapidement s’achever. J’appris par le lendemain que je me trompais et j’ai ainsi manqué le passage de « smells like teen spirit » de nirvana qui m’aurait certainement poussé a me lancer à corps perdu sur le pogo que ce titre déchaîna sur la piste, mais je n’en pouvais vraiment plus, et je me sentait totalement comblé par cette nuit d’anthologie et pouvait alors rentrer le sourire aux lèvres, la bonne humeur apportée par cette soirée m’évitant même de maugréer contre une neige et un vent si désagréables pour un retour au petit matin.
Un grand bravo à l’organisation de cette soirée que je ne suis pas prêt d’oublier, visiblement également au goût de laurent garnier qui a promis qu’il reviendrai l’année prochaine pour fêter les 4 ans d’adrenogroov. Voilà encore une bonne raison de souhaiter une longue vie a ce label!
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Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘04.03.2005 adrenogroov 3rd anniversary @ D! Club
