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Sep
22
2005
ricardo villalobos: le marathon
Posted by jujudellago on 22 Sep 2005 / 0 Comment



Au moment du café&digestif après un fantastique couscous que nous avions dégustés dans un fabuleux restaurant marocain, m’allumant un cigare en me réinstallant confortablement au fond du canapé, je ne pensais franchement qu’à rentrer me coucher, redécouvrir la sensation de s’endormir alors qu’il fait encore nuit, ne pas prendre le petit déjeuner au milieu de l’après midi, juste entre la sieste et l’apéro, prendre mon sac a dos au petit matin, et partir à l’aventure…

Mais voilà, nous étions à ibiza, aussi au moment de prendre la voiture vers 1h du matin, je ne pus résister à la tentation d’accompagner mes amis prendre un verre près du port, dans ces quartiers pittoresques plein de charme ayant, m’a t’on dit, su garder le charme originel de la ville. Chemin faisant, nous nous renseignons quand même sur les prix des prélocations  pour le « penelope» ou jouait un certain ricardo villalobos… avouez que cela était tentant…

Magie des rencontres, ce furent  finalement des invitations que nous trouvions, si l’on peut être pingre pour une vingtaine d’euros, avec une invitation. Pourquoi ne pas aller voir à quoi ressemble ce club, (par pure curiosité évidemment, il s’agissait de pas faire trop tard).

Arrivés sur place en un instant, je restai perplexe en me trouvant face à une longue salle bordée d’allées de balcons aux tables encore vides. La salle se trouvant en contrebas donnant une sensation d’un grand vide en face de soi, je me dirigeai vers le bar pour me munir d’un rhum coca dont je savais que la dose massive me motiverait à traverser cet étrange endroit.

Me dirigeant face à la scène, je retrouvai le duo m.a.n.d.y. aux platines pour un set prog house encore un petit peu mou, ou pas forcément agréable depuis la salle, la morphologie du club la transformant en couloir. De plus le son était franchement désagréable, je partis donc rapidement à la recherche d’un meilleur endroit.

Ayant finalement trouvé refuge en haut des escaliers menant vers une petite salle au deuxième niveau,  enchaînant les verres en agréable compagnie, je n’en revins pas quand notre petit groupe se sépara entre ceux qui allaient se coucher, et ceux qui allaient faire la fête. Le rythme s’accélérait, la pêche revenait,  hors de question de rentrer me coucher! On est a ibiza mec! Ricardo villalobos joue dans une heure! Il n’y avait rien à faire, nous n’étions plus que 2 à rester, qu’à cela ne tienne, je les embrassai en soupirant avant d’aller me reprendre un verre. La musique était vraiment de mieux en mieux! 

En y regardant mieux, je constatai que le dj avait changé, c’était maintenant dj t qui mettait littéralement le feu à la salle, dans un style bien plus puissant et minimal que m.a.n.d.y., sûrement plus propice à l’heure et à l’endroit, préparant la foule au fabuleux ricardo…

Finalement j’aimais bien ce club. Alors que la foule restait compactée sur la piste, nous avions toute la place pour danser sur l’un des balcons, ayant même une table pour poser nos verres. Le son y était bon. Je m’arrêtai de danser un instant pour mieux saisir l’instant… il était juste parfait, tant pis pour les excursions, je ferai du tourisme une autre fois….

Une salve d’applaudissements, ricardo villalobos passait aux platines, en quelques secondes, la chaude ambiance avait laissé place à une véritable furie dans le penelope, en plus de sa sélection et de son style si nuancé, le charme et la personnalité du dj chilien ajoutent à chacune de ses prestations un côté exceptionnel, elles le sont en tout cas pour moi tant j’affectionne cet artiste et tant j’ai plus l’habitude de l’écouter sur mon ipod qu’en soirées… Dderrière lui, d’humeur visiblement très festive, se trouvait un petit carré vip, dans lequel se délassaient troy pierce, richie hawtin ou encore la délicieuse magda. Je commençais à rêver d’une after…

Le set de 2 heures fila tout seul, ponctué par une scène bien peu commune à mes yeux. En fin de set, les lumières se firent plus fortes sur la piste, dirigées sur le podium faisant face au dj, où se tenait un gogo dancer improvisé dansant l’air heureux les bras levés…. Cette silhouette fine, cette banane sur la tête…  c’était richie hawtin!! N’importe qui aurait eu l’air ridicule dans cette position, mais lui, il avait l’air cool. Richie hawtin a toujours l’air cool. Rapidement rejoint par sa copine et une bande de joyeux lurons, ils firent ainsi leur show un petit quart d’heure pour accompagner la fin du set de ricardo, visiblement enchanté par sa soirée.

6 heures du matin…Comme partout, la musique fût remplacée par une exagération de lumière blanche destinée à faire fuir les créatures nocturnes dont les yeux ne peuvent supporter un tel traitement. Tandis que les videurs faisaient leur œuvre pour vider le club, nous restions devant la cabine à dj’s, à la recherche du bon filon pouvant nous mener aux afters. Seul, j’aurai certainement fini au space, mais voilà, j’avais l’immense chance d’être accompagné par la bonne personne. Aussi, en quelques minutes, je tenais le précieux sésame dans ma main, un simple ticket d’entrée à l’effigie du penelope. D’ici peu, après avoir vidé le club, celui-ci allait pouvoir réouvrir pour une after des plus prometteuses, à la vue du beau monde encore présent auprès de villalobos. Ne pouvant finalement pas gérer la foule, tout le monde se fit purement et simplement jeter dehors, dj’s compris. Renseignements pris, l’after allait se dérouler ailleurs, mais personne ne savait où, encore un stratagème visant a limiter le nombre de personnes. Nous tenions bon, par chance la nuit était bien plus douce que les précédentes, nous n’avions d’ailleurs pas l’intention de lâcher l’affaire!

Après une demi heure, toujours pas d’informations certifiées quant à l’endroit. Nous nous dirigions vers la voiture pour prendre en filature une autre, inspirant confiance, et nous nous lancions un peu au hasard derrière une bande de joyeux lurons partant visiblement pour l’after tant convoitée. Un rond point plus loin et nous l’avions déjà perdue dans le trafic! On ne laisse pas tomber, retour au penelope! Ce que nous fîmes sans tarder, retour à la case départ, nous attendions le bon guide… quand soudain, nous vîmes ricardo villalobos himself discuter et tournoyer autour d’une voiture, avant d’en prendre le volant et partir à toute allure suivi de 3 autres. Pas de doutes, c’était ce convoi qu’il fallait suivre!!

7h30, sous un ciel orangé par le lever de soleil, nous roulions à toute allure sur les voies express entourant la ville d’ibiza à la poursuite de ricardo villalobos. Je n’avais jamais perdu l’espoir mais cette fois je voyais vraiment ce parcours hors du commun nous mener à la plus folle des afters. Nous avons eu un petit frisson lorsque notre guide chilien s’arrêta dans une station service. Stoppant à notre tour, nous étions forcément repérés, à la fraîche, j’entrais dans la station service, accompagné de la fille la plus cool de l’île. Celle-ci le connaissait évidemment, elle le saluait et lui demandait si ça ne le dérangeait pas que nous le suivions. Il répondit par un grand sourire en la prenant dans ses bras, visiblement ça ne gênait pas. Je restai pour ma part en retrait, ayant déjà assez fait la groupie en rencontrant magda 2 jours plus tôt…

Tandis que nous nous éloignions d’ibiza, les routes se faisaient de plus en  plus sinueuses, nous offrant à chaque tournant des paysages plus beaux les uns que les autres, bercés par un lever du jour semblant irréel, bien mieux que mes plans de balades aventurières. J’avais fait le bon choix…

Après un énième détour, ricardo mis enfin un terme à sa course folle. Nous étions visiblement les premiers sur place, et nous nous parquions juste à côté de lui. Je lui lançai un sourire en descendant, puis marchant derrière lui, portant ses lourdes caisses à disques, on se dirigeait vers un restaurant en contrebas. L’endroit était magnifique, une terrasse pouvant accueillir une cinquantaine de personnes surplombait la mer. En son centre, un petit bar restaurant allait nous fournir très agréablement en boissons. Tandis que les techniciens installaient les platines et diverses enceintes, nous observions tranquillement la scène en dégustant quelques bières. Le monde arrivait peu à peu. Faisant un petit tour à l’intérieur, mon cœur s’arrêta en me trouvant face à face avec magda, venant d’arriver avec richie hawtin. J’évitais les excès d’euphorie fanatique et me contentais d’un sourire et d’un petit « hi »  en les croisant.

Après quelques départs ratés, la sono se fît enfin entendre, pour le plus grand plaisir de chacun. Il faisait déjà bien jour et me dirigeai donc vers la partie la plus ombragée de la terrasse. Dj t commençait un set minimal me séduisant dès les premières plaques, redonnant le rythme à mon corps engourdi qui en avait grand besoin..

Après une petite heure de set, ricardo et richie commencèrent à se préparer, j’étais toujours aux premières loges, et convertissais en une danse imperturbable toute la joie et l’excitation qui m’envahissaient. J’étais comme un gosse le matin de noël découvrant une montagne de cadeaux, les 2 dj’s me fascinant le plus actuellement jouaient à 1 mètre de moi!! Dans un tel cadre, leur musique prit une dimension inimaginable, j’étais tout simplement au paradis, je serrai le petit ange m’y ayant conduit les larmes aux yeux et la remerciai..

Tout cela était bien sûr trop parfait pour durer. Peu après midi, la guardia civil fit une entrée absolument non sollicitée dans la fête. Il est vrai que l’endroit était relativement peuplé et que la sono était tout à fait digne de l’occasion, mais ayant déjà passé la matinée, je nous y voyais déjà jusqu’au soir…

Les négociations ne durèrent pas longtemps et se soldèrent par un bide total, on remballe et on s’en va. De loin pas découragés, et ne voulant pas mettre un terme à une si folle aventure, nous suivions la même recette et attendions le départ de ricardo pour trouver l’after suivante. Sortant du parking, nous longions une foule de curieux et plusieurs voitures de police effectuant des contrôles. Nous avons pu traverser sans problèmes, mais nous perdîmes rapidement le contact avec le petit convoi dans une manœuvre de dépassement me semblant toujours étrange au moment d’écrire ces lignes. Il faut bien se rendre à l’évidence: nous étions maintenant perdus, ne sachant ni où nous étions, ni où nous allions. La joie laissait peu à peu la place au doute…

Un arrêt dans une boulangerie et quelques coups de fil plus tard, nous étions sur une piste, signe du destin ou du hasard, nous avions pris avec nous un atypique fêtard belge d’une cinquantaine d’années établi sur l’île. Il put ainsi joindre ses amis et nous guider vers l’after suivante. Le parcours fût encore plus périlleux qu’au petit matin, nous étions cette fois loin des côtes, perdus en pleine campagne au milieu de nulle part… Au moment d’abandonner, comme expliqué par téléphone, un parasol au bord de la route, une peugeot rouge… le chemin était là, la fête était au bout!

Parqués dans une longue file de voitures, pas de doutes, l’after était ici, le chemin était acrobatique pour l’heure, devant escalader un mur devant un portail clos, suivant un petit chemin, nous entendions enfin les basses, provenant d’une villa rouge…

La première impression était bien différente qu’au restaurant. Nous étions cette fois chez un particulier, entourés d’une belle bande de déjantés, mais après un bref tour du propriétaire tout allait mieux. Nous avions retrouvé les personnes rencontrées à l’after précédente, et ricardo était bien là, assis avec ses amis, son éternel sourire aux lèvres. On apprenait rapidement que richie et magda avaient dû partir prendre leur avion pour repartir vers d’autres nuits de folies, mais la seule présence de ricardo me suffisait amplement. Un tour par le bar pour nous faire un petit cocktail revigorant et c’était reparti pour une petite danse sur la terrasse au bord de la piscine, jouissant une fois encore d’une vue à couper le souffle. Le pied quoi!

Après un petit moment de répit à l’ombre, je retrouvai ricardo aux platines, totalement déchaîné sur des plaques incroyables, dans un style très mental, le genre de morceaux de fous qu’on garde pour les afters. En m’approchant je vis qu’il mixait en chaussettes. Avec son pantalon rose retroussé, quel style! Je le regardai ainsi un instant avant de reprendre ma danse, que je n’avais pas envie d’interrompre avant de m’écrouler tant cette fête était magnifique.

Rappelés à l’ordre par nos colocataires, désireux de prendre la voiture avant le coucher du soleil, nous acceptions la demande sans broncher, totalement épuisés. Nous avions enfin un prétexte pour aller nous reposer. Ceci dit, nous nous étions tant rapprochés de notre maison en trouvant cette after, que le chemin ne serait pas trop pénible, me disais-je… L’ambiance était tellement bonne que j’avais envie d’aller saluer tout le monde. Je me contentais d’un bref tour et me réservais pour ce fantastique personnage qu’est ricardo villalobos: sa gentillesse, son envie de s’amuser si simplement, sa joie de vivre m’avaient totalement conquis; je me laissais aller à mes sentiments et lui sautai dessus alors qu’il était assis dans l’herbe, l’embrassai et le serrai fort dans mes bras et lui disais merci. Il m’embrassa à son tour et me souhaita un bon retour…

Le sourire aux lèvres, le regard rêveur, la tête dans les étoiles, je repensai à cette aventure sur la route nous ramenant au bercail, incapable de dire si tout cela était un rêve ou si je l’avais vraiment vécu. Cet instant était tellement beau, jamais je n’aurai voulu qu’il s’arrête.

Mais il fallait encore un dernier miracle, au détour d’un chemin: nous avons une fois encore été gratifiés d’un paysage féerique, une longue plage en arc de cercle bordée de rochers faisait  face à une île aux falaises abruptes, il y avait une place de parc en face du chemin menant à un restaurant idéalement situé…

Dégustant un bon ricard sur la terrasse, je pouvais remercier une fois encore l’ange qui m’a mené vers les cieux des nuits d’ibiza, un ange qui a si bien su me faire comprendre pourquoi elle aimait tant y venir. Le soleil se couchait sur l’horizon, cette fois il était l’heure de rentrer s’écrouler…

Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘22.09.2005 ricardo villalobos: le marathon @ Penelope Club

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