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Juil
29
2006
air festival
Posted by jujudellago on 29 Juil 2006 / 0 Comment



La route fut moins longue que je ne l’imaginais bien qu’en plein jura. Je rejoins le parking du festival peu de temps après avoir traversé bienne, guidé par une série de panneaux puis d’agents de sécurité. Ma voiture trouve rapidement sa place. J’attends moins de 5 minutes pour monter dans une navette, sans avoir eu le temps de m’impatienter. Je découvre déjà le site, quelques tentes faisant office de bar et de chill out en retrait de la scène principale. Une autre série de tentes et stands siègent en contrebas. Me voila bien loin de paléo, ici les décorations et stands sont réduits au stricte minimum, pas d’échantillons de bonbon, pas de chips, pas d’appareil photo à gagner, non, simplement de quoi boire et manger, discrètement intégrés à une nature splendide.

Une fois ma tente installée au camping disposé tout en haut du site, me voila fin prêt pour débuter la fête. Il est déjà 18 heures mais il n’y a pas grand monde face à la scène pour faire honneur au set de la genevoise nat, laissant alors sa place à marco repetto.

Je retrouve alors quelques amis et découvre la petite tente située à côté du bar, habilement aménagée à l’aide de bottes de foin, offrant une bonne quantité de places assises dans un confort bien plus grand que sur de simples bancs en bois.

Vers 20h00, bien bercé par le son de la scène, je crois soudainement à un tremblement de terre, au passage d’un f18 au dessus de nos têtes, ou encore à une surtension au niveau de la scène, tant le son semble exploser d’un coup. J’avais jusqu’alors estimé le volume musical à un niveau tranquille de début de soirée, et pensais bien que celui-ci allait s’intensifier, mais la transition me donne une grande claque. Je comprend enfin les commentaires de mes amis m’ayant tant parlé de ce son si fort qu’il transperce, qu’il déchire les corps, les remue de l’intérieur, et si pur que l’on entend chaque transition, chaque effet, si bien balancés que je peux parler  et comprendre les gens sans hurler. A quoi bon transformer un festival en fête foraine si on en perd l’essentiel! A air, c’est à cet essentiel que l’on est délicieusement soumis, au son que l’on a consacré ses efforts, et avec brio.

Consultant le programme de la soirée, celui-ci s’étendant sur 24 heures, je tente d’estimer, de planifier mes horaires de repos. Hors de question de faire du non stop, c’est bien pour cela que j’ai pris ma tente. Très pointu, le line-up ne disposait pas comme l’année passée d’un fer de lance tel que le duo run stop restore formé par magda et troy pierce, deux des artistes les plus en vue du label minus. Celui-ci proposait toutefois de nous faire découvrir des nom très prometteurs. Je me réjouissais ainsi de retrouver mike shannon et anja shneider dans un si bon contexte, mais encore plus de découvrir pour la première fois heartthrob, ben parris et surtout butane, véritable révélation de la scène minimale ces derniers temps. Et tant pis si je dois manquer quelque chose, toutes les prestations étant enregistrées par les experts de submusic, je pourrai de toute façon les entendre tôt ou tard.

Je profite des derniers moments de lumière de la journée pour escalader une des pentes encerclant le site, pour en prendre une vue d’ensemble, au son de « und » le live zurichois que je découvre pour la première fois en dehors de la dachkantine. Une centaine de mètres en amont du dancefloor, j’observe la foule se rassembler de plus en plus, l’arrivée de la nuit s’accompagnait d’un feu d’artifice que j’observe du meilleur endroit, celui-ci partant de la colline en face de moi.

Assis dans l’herbe, je commence a trouver la nuit fraîche, je pars donc m’équiper de bonnes chaussettes et d’un gros pull pour la nuit. Trinquant au jaegemeister du côté du bar, je n’en peux rapidement plus de rester statique, la musique a changé de ton depuis quelques minutes et je ne tiens plus vraiment en place, les plaques s’enchaînent sans se ressembler, et, fait de plus en plus rare, je ne connais quasiment aucune des productions me mettant en émoi…

Après avoir fait le plein de mon alcool de plantes fétiche, je m’approche de la scène, traverse une foule désormais compacte pour me trouver face à une autre découverte me concernant: margaret digas. Le style de la dj’ette polonaise établie à londres ne peut que rappeler celui de magda, tout en conservant son identité propre. On y retrouve toutefois cette sensibilité, cette finesse dans le mix me charmant encore plus que sa beauté troublante. Je lève les yeux pour regarder les étoiles, je les referme pour me plonger dans le son, toujours aussi parfait.

Il est déjà minuit et la soirée est plus que lancée. Quel bonheur musical, quelle satisfaction de pouvoir suivre les dj’s avec des performances assez longues pour vraiment en profiter, les 3 heures de set de margaret digas me laisseront ébahi.  Hearthtrob prend ensuite les commandes, je sais déjà que j’ai assuré ma soirée, ce simple set aurait valu le déplacement à lui seul. Continuant les allers et venues entre le bar et le dancefloor, la soirée s’écoule gentiment. Ayant voulu planifier un moment de sommeil, je me rends compte que rien de la sorte n’était prévisible. Ce ne sera pas un changement de dj qui me dirigera vers ma tente, mais l’appel de la couette. J’avais beau le savoir, avoir voulu éviter l’inévitable, mais boire des verres avec un valaisan reste un exercice périlleux. J’évite l’effondrement en public en me glissant dans mon sac de couchage, bercé par le début du set de mike shanon.

Après ce moment de recueillement n’ayant semblé durer qu’un instant, je reprend mes esprits sous un jour naissant, retrouvant ma force après quelques tchai’s. Je rejoins finalement la fête. Dansant pour les derniers moments du live d’anatol & cosili, c’est finalement avec l’arrivée des premiers rayons de soleil d’anja schneider que mon énergie retrouvera un niveau rarement égalé. Celle-ci redonnera un coup de boost musical à la soirée avec une minimale puissant et planante.

Me voila enfin au moment que je préfère dans ces festivals, quand la lumière perce la brume, réchauffe l’air, revigore les purs et durs n’ayant pas quitté le floor. C’est aussi le moment de s’équiper de lunettes de soleil, et de peu à peu, retirer les couches d’habits nous ayant protégé pendant la nuit. Ami et ennemi à la fois, je joue avec le soleil pour le laisser me réchauffer, sans pour autant vouloir littéralement cuire sous ses rayons. Comme beaucoup, je m’approche peu à peu de la scène jouant avec le mouvement de l’astre solaire pour rester dans la tranche de pénombre. Anja schneider est déchaînée, et m’entraîne dans un de ces voyages musicaux qui font à mes yeux la beauté de telles soirées.

Une sombre histoire de vol de laptop nous privera du live de ben parris, mais j’assistais en échange à une performance improvisée de ping pong éblouissante de butane, ben parris et anja schneider. J’en perds mon latin tant je n’y retrouve aucuns repaires. Pas un vieux tube, pas un succès du moment, pas de standards.  Uniquement des promos, des nouveautés. Les minutes s’enchaînent comme les shots de jaegemeister et je ne ressens résolument plus aucune fatigue; peut être un peu trop de chaleur, mais sur-motivé par une telle leçon musicale,  je sens bien que la danse se poursuivra tant que la musique continuera de se propager.

Après tant d’intensités, le live de chaton clôturant le festival me semble plus propice à une écoute tranquille. Je me trouve un petit coin d’ombre pour m’asseoir, et regarde la foule, se retirant peu à peu  à la recherche de navettes, ou comme moi un peu plus tard, vers le chill out que je n’avais jusqu’alors que brièvement visité. C’était le moment idéal pour profiter de cette petite clairière si bien ménagée.

Je me façonnais un nid avec quelques bottes de pailles (il y a un côté très marsupilamiesque dans cette démarche), sentant que j’allais cette fois me laisser emporter par la fatigue. Je trouverais bien un moyen de redescendre à ma voiture, même si l’envie de conduire à l’instant n’était pas transcendante. Une sieste me sera sûrement bien profitable. Ni trop chaud ni trop froid, regardant le jeu des branches volant dans le ciel, bercées par le vent, je me laisse tranquillement entraîné par la musique ambient, m’emportant peu à peu dans les bras de morphée, le sourire aux lèvres.

Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘29.07.2006 air festival @ La Golatte

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