• Home
  • Voyages
    • Dahab, Egypte – Novembre 2010
    • Voyage en Colombie, février 2014
    • Voyage au Laos – Janvier 2015
    • Bangkok – décembre 2014
  • Musique
    • LUFF
    • Berlin 2009, Nature & Bar 25 Closing
    • Journée de shooting avec Luca Torre
  • Nature
    • Fleurs & abeilles au jardin botanique de Genève
  • Social
    • Week end in Zurich
    • Mariage Héloise & Youri, 18 Septembre 2011
    • Anniversaire Jimmy, 18 Novembre 2011
    • Shooting avec Sophie Le Meillour
  • Reports
    • LUFF
    • Parties
    • Concerts
  • Blog
  • Sets
  • A propos / Contact

The Blog



Oct
12
2007
luff festival: male body art comedy night
Posted by jujudellago on 12 Oct 2007 / 0 Comment



La soirée commence avec un nouveau concert dédié au bruit, avec la performance de Gert-Jan Prins

. Débutant tranquillement, faisant monter peu à peu la pression sonore dans la salle aux cris stridents de ses machines, le Néerlandais effectue au fil de son set une montée crescendo, qui, mêlé aux stroboscopes surpuissants placés face au public, fait tout son effet: perte d’équilibre, ivresse sonore, vibrations jusqu’au fond des plombages. Je n’ai pas encore bu ma première bière, et je titube déjà… mon dieu que j’aime ce festival…

Changement de scène, changement de décor. Une installation standard, batterie, amplis de basses et de guitare en arrière plan, tables, chaises, bougeoirs en avant plan. Place à Skindrome collectif finlandais venu ce soir présenter en première mondiale leur dernière création.

Ambiance lourde et oppressante, les sons lancinants de guitare saturée accompagnent l’histoire qui se déroule devant nous: un esprit malin s’empare du coeur d’une femme écroulée au sol, qui, pour le reconquérir, se verra contrainte d’affronter ses peurs. Bien plus élaboré qu’une simple succession de performances body art, les exploits (craché de feu, confinements, piercings) s’enchaînent dans cette pièce extrême avec énormément d’esthétisme en comptant l’initiation de cette âme au cœur perdu.

Au fond de la scène, décuplé par un habile jeu de lumières rouges et bleues, les musiciens aux têtes animales, lapin, cheval, gorille, baignent dans une ambiance totalement « lynchiesque », je me sens tantôt porté au « one eyed jack » (c.f. Twin Peaks),  en plein rêve torturé de Inland Empire, ou dans la détresse du « club Silencio » de Mulholand Drive.

Le point culminant du spectacle survient lorsque l’un des acteurs, précautionneusement percé aux jambes et au dos par de longs crochets, se retrouve hissé à 2 mètres au dessus de la scène avant de se balancer soutenu par sa peu détendue à l’extrême, avant de se libérer en sectionnant les cordes l’accrochant au plafond. Je capte quelques expressions de dégoût dans la salle, mais moi je jubile.

À peine remis de ce moment hors du temps, je vois une bande d’excités à moitié nus,  courir, sauter, hurler, lancer tout et n’importe quoi dans la salle… Je crois un instant à une bande de détraqués, puis à un de ces « happening » dont le Luff  a le secret, avant de me rendre compte qu’il s’agissait bien d’une bande de détraqués, Fuckhead en l’occurrence.

Rapidement installés sur scène, les autrichiens débutent leur concert sous une avalanche de hurlements, stroboscopes, et rythmiques violentissimes. Mêlant brutalité sonore extrême et énergie scénique, les trois acteurs principaux ne reculent devant rien pour exprimer leur passion du gros son  et des actes sordides et grotesques, se badigeonnant de nutella, de bière ou autres liquides douteux, descendant dans le public pour enflammer la salle, tout en gardant une forme de sérieux. J’apprécie spécialement le petit pas de côté  que fait le plus costaud des trois pour ne pas m’écraser parterre avec mon appareil photo en retournant sur la scène.

En fin de spectacle, ces joyeux lurons décident de rendre un hommage tout particulier au Luff en arborant fièrement une guirlande faite de flyers du festival attachés à une corde, soigneusement insérée dans l’anus de deux musiciens placés de part et d’autre de la scène… Certains sont dégoûtés et moi je n’arrive presque plus a prendre de photos tellement je ris. Pour finir en beauté, le groupe se réunit sur une chaise au milieu de la scène où deux musiciens avachis l’un sur l’autre se font déverser des saladiers de gelée visqueuse, feuilles mortes, et tout ce qui pouvait leur passer sous la main, laissant la salle dans le chaos le plus total.

S’en suit un soin très particulier du staff pour nettoyer et assécher la scène, rendue comme neuve pour le concert suivant. Une simple table avec un laptop et quelques machines sont disposées d’un coté, laissant beaucoup d’espace au centre, présage d’une nouvelle performance physique.

Bas blancs, body moulant, bottes à talons aiguilles, Carol Martial déboule sur scène sous les hurlements du public, tandis que son comparse Orion Bouvier s’installe aux machines. À peine le temps de dire bonsoir, et c’est parti. Cette fois-ci, plus de gros metal qui tache, mais une rythmique électro ravageuse, rapide, puissante, lançant le public déjà bouillant dans une danse acharnée.
La chanteuse fait preuve d’une énergie fascinante, dansant, sautant, hurlant sans relâche, sur cette électo punk ravageuse, plongeant dans le public, se roulant parterre dans la salle…l’ambiance est tout juste incroyable, personne ne pouvant rester sur place avec une telle furie sur scène.

Joignant le meilleur de l’électro et du punk rock, les comparses de Kap Bambino offrent un final grandiose à cette soirée mémorable, que je quitte totalement lessivé, détrempé, les oreilles bourdonnantes… Mais tellement heureux.

Un immense merci au Luff pour nous offrir de si grands moments, soirs après soirs, années après années, arrivant à nous faire voir et écouter ce qu’on ne voit nulle part ailleurs avec autant de talent.

Luff for life !

Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘12.10.2007 luff festival: male body art comedy night @ Casino de Montbenon

  • Recent Posts

    • Timelapses en Thaïlande et Indonésie
    • LUFF 2016 - Samedi
    • LUFF 2016 - Vendredi
  • Étiquettes

    Barcelone Break da Röstigraben Cabaret Caprices Festival Casino de Montbenon concerts Cool Stuffs D! club Dekadance electro Electron Festival Genève Halle Weetamix Interviews L'aiglon Laurent Garnier Lausanne Loft Club Luca Torre Luff M4Music Magda Matthew Herbert Milk Club Montreux jazz festival Not Only That open air parties Party reports PGP Pyramides de Vidy Reports Ricardo Villalobos Richie Hawtin Schiffbau Sigirswil Sonar swisselectronicmusic Technique Vision Web Weetamix Zoo Zurich
  • Archives



©jujudellago-photoreports.com – tous droits réservés