Kompakt !!
Concerts gratuits, mais pas au rabais, ce soir c’est du côté du Studio 41 que je me dirige, ou se produira l’un des artistes les plus inspirés du label Kompact: Gui Boratto. Le producteur Brésilien mêle tant les genres qu’il est vraiment difficile de le cataloguer, ces morceaux se retrouvant souvent dans des sets allant de la techno minimale à la progressive en passant par la house.
Arrivant tôt, c’est une salle presque vide que je traverse pour découvrir les lieux, rythmés par la house encore tranquille de Masaya chauffant l’ambiance avant le live de Matias Aguayo & Band. La salle se remplit rapidement et c’est dans une véritable fournaise que le groupe Argentin s’installe sur scène. Mêlant rythmes latinos et techno, et malgré un bon concept et d’excellents musiciens, le truc ne monte jamais vraiment, les sauts de rythme et de styles déroutant le public qui ne s’enflamme qu’à de rares moments. Concert intéressant tout de même.
Masaya fait son retour aux platines pendant la préparation du live tant attendu de Gui Boratto, et ravit véritablement l’audience avec sa sélection superbement prenante.
L’arrêt des platines déclenche les cris d’un public bien chaud et impatient de découvrir la star de la soirée. 2h30, Il fait au moins 45 degrés dans la salle. Equipé d’un laptop, de 2 contrôleurs et d’un clavier Boratto se lance alors dans une prestation totalement épique, débutant dans un groove minimal entrainant tout le monde avec lui.
Les morceaux s’enchainent, fidèle aux productions originales d’envoutante minimale, basses puissantes et envolées de la plus belle des transes. Bien accroché à ma barrière salvatrice gage d’espace vital, de non marchage sur mes orteils nus et du petit peu d’air propulsé par un ventilateur au coin de la scène, je me prends ma plus belle claque musicale depuis belle lurette, sautant et hurlant tel une groupie hystérique (ou presque)
Le set se termine sous une nouvelle ovation du public, il reste une petite heure avant la fermeture et Masaya a la lourde tâche de reprendre les rennes. La ravissante Lausannoise s’en sort une fois encore à merveille en prolongeant le bonheur musical jusqu’au derniers instants, me laissant rentrer dans une douce béatitude le long des quais, rêvassant sur les petits nuages roses jouant dans le ciel au dessus du lac au lever du soleil.
Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘12.07.2010 Kompakt @ Studio 41
