mu:ted – 10 jahre esp & perlentanz
Ainsi en ce vendredi 29 décembre je prenais la direction de ce quartier inévitable qu’est le hardbrücke pour me rendre tout d’abord à la ‘besame mucho’ prenant place dans un petit bar club non loin de la gare.
Je retrouvais alors Monoteque aux platines, pour un set impeccable chauffant peu à peu les lieux avant l’arrivée du guest de la soirée, John Gaiser. Si il n’y avait rien à redire quant au lieu, au son, à la musique, l’ambiance avait un peu de peine à prendre. Ayant prévu de me balader pendant la soirée, je me dirigeais alors vers le Hive ou se tenait la soirée ‘Mu:ted – 10 Jahre ESP & Perlentanz’.
La nuit étant encore jeune, la file d’attente à l’entrée du club s’en trouvait assez modérée et je me trouvais rapidement à l’intérieur. Un petit tour du côté du sous sol où le métissage rock – drum and bass ne me donnait pas trop envie de rester, avant de rejoindre l’étage et les sonorités du live de Cosili bien plus à mon goût. Un passage au bar à shots pour essayer la spécialité locale: un sachet de bonbons acidulés en poudre versé au fond de la gorge, arrosé de vodka; amusante sensation pour les papilles…
En balade entre le dancelfoor et le bar, dansant et papotant, la soirée allait bon train. Mais je n’étais pas véritablement pris par la musique, je me délectais de la soirée, mais plus socialement qu’autre chose…
5 heures du matin, changement de dj. Place enfin aux invités d’honneur de la soirée : Matthias Tanzmann et Daniel Stefanik, djs et producteurs basés à Leipzig. La soirée vira de bord en un rien de temps, plus de bavardages j’étais irrésistiblement attiré vers le centre de la salle, ou je pourrais baigner dans le meilleur son. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus ressenti cela, j’étais littéralement transpercé par la musique, totalement emporté par le rythme, les yeux fermés je ne pouvais m’arrêter de danser, et de sourire.
Le terme ‘minimal’ appliqué à tant de soirées pour prendre tant de facettes, ce set était une magnifique réponse aux détracteurs du style se plaignant de monotonie des sons et des rythme ;c’était une pure merveille.
J’exultais littéralement, cette soirée était tout juste parfaite. Elle me semblait n’avoir duré qu’un instant où les lumières désespérément blanches annoncèrent la fin de la soirée vers 7h du matin.
Hors de question d’en rester là, j’aime rentabiliser les 3 heures de train qui me séparent de Zurich, donc, direction « Labitzke » pour une petite after. Aucune envie de jouer avec les plans de tram, une petite dizaine de minutes en taxi nous suffisent pour arriver a bon port.
L’endroit peut sembler un peu oppressant avec ses faibles lumières et sa clientèle pittoresque, mais en bonne compagnie c’était une after tout à fait convenable, d’autant que j’aimais beaucoup la musique, sombre, puissante, impossible de définir ce style mais il convenait parfaitement au lieu et à l’heure. Je regrettais quand même les imprécisions de la dj’ette, incapable d’aligner correctement les disques.
Vers 9h la fatigue commençait à se faire sentir, je sentais qu’en m’asseyant je risquais fort de m’endormir, j’écoutais donc les conseils d’un ange de la nuit et l’accompagnais hors du club.
Le soleil levé depuis peu perçait peu à peu la brume, il ne faisait plus si froid. Le silence après tant de décibels était un régal, je n’entendais que quelques oiseaux, quelques voitures au loin. Un long soupir, un regard en direction du plus beau des visages, et une grande bouffée de bonheur. J’avais passée une soirée magnifique, comme je les aime : folle, décalée, délurée, éthylique… Mais je la terminais une fois encore dans un rêve, capturant la magie de l’un des derniers levers du jour de cette année qui aura connu tant de ces moments intemporels et inoubliables.
Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘29.12.2006 mu:ted – 10 jahre esp & perlentanz @ Hive Club
