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Juil
6
2006
mjf 2006: narodniki – the laptop supergroup
Posted by jujudellago on 06 Juil 2006 / 0 Comment



Concrètement, narod niki est un groupe événementiel et temporaire, dont les membres changent à chaque prestation. Il ne s’agit pas d’un projet studio finement préparé, mais plutôt d’une jam session d’un nouveau genre, suite logique des rencontres de jazzmen tels que miles davis, john coltrane, charlie parker redéfinissant leur musique lors de rencontres improvisées. Les instruments traditionnels ayant laissé leur place aux laptops, samplers et autres gizmos électroniques, l’intention reste la même: combiner les spécificités et talents individuels pour créer une nouvelle entité.

Si les ordinateurs ne produisent que des sons pré-calculés, pouvant être retranscrits sous forme de 1 et de 0, la mise en place d’un tel collectif ou chacun combine des sons à priori vides de vie permet d’atteindre une dimension organique, où l’amalgame des imprécisions et incertitudes peut donner naissance à cet instant de grâce où tout est combiné, le fantôme dans la machine…

Les règles du jeu sont simples: chaque musicien dispose d’un ordinateur et d’un programme « ableton live » pour synchroniser ses instruments. Le groupe convient d’un rythme à suivre (bpm) , et chacun se lance dans ses créations, rien n’est établi à l’avance, rien n’est composé. Ce sera l’un des membres du groupe, se déplaçant à tour de rôle au centre de la scène, qui opèrera le mix final, il n’y a pas de synchronisation midi entre les ordinateurs, chacun doit se caler à l’oreille (ce qui n’est pas vraiment un problème à la vue des qualités de dj de chacun des membres)

Cette prestation montreusienne sera exclusivement électronique, à l’instar de leur précédente performance lors de la fermeture de la dachkantine zürichoise au mois de février où deux trompettistes s’étaient mêlés à la fête pour apporter une touche acoustique au concert. Qu’a cela ne tienne, carl craig disposera d’un clavier, ricardo villalobos de pads électroniques lui permettant de mettre en avant ses talents de percussionniste. Narod niki reste un projet en constante évolution, dans la continuité de leur ambition de réunir, il est évidemment projeté de mêler plus d’instruments au groupe, pour palier aux limitations des instruments électroniques, si vides en amplitude acoustique d’après villalobos, mais pas ce soir, le projet étant déjà assez ambitieux tel quel.

Je sortais excité et ému de la conférence de presse, excité à l’idée de retrouver ce live anthologique, toujours rempli des souvenirs de cette soirée magique à la dachkantine, ému par la simplicité et la gentillesse de ses membres, toujours aussi humbles, ne visant que la performance artistique et non un coup médiatique commercial. Quelques heures plus tard, je me trouvais enfin dans le miles davis hall, sillonnant dans la salle baignée des sons envoûtants, sentant  l’attente dans l’audience.

En un instant, le silence, l’obscurité. Les membres prennent place un à un sur scène, dandy jack, luciano, zip, richie hawtin, carl craig, mark ernestus , moritz von oswald, et finalement un ricardo villalobos radieux, vêtu du même t-shirt détendu que lors de la conférence de presse, donnant véritablement l’impression d’une bande d’amis se retrouvant pour une jam’ qu’un show super organisé comme kraftwerk l’année précédente par exemple…

Après une introduction d’une quinzaine de minutes ayant débuté par un simple beep des plus minimaux, enchaîné de divers sons étranges et autres nappes, les premiers beats envahirent la salle pour le plus grand bonheur d’un public ayant visiblement envie de danser.

Les premiers élans restaient sobres, sans explosions de sons ou de rythmes, nous faisant planer sur les arpèges d’orgues prodigués par carl craig,  les petits sons étranges propres à luciano et quelques improvisations rythmiques de dandy jack. Villalobos et zip se relayaient à la table de mix, mélangeant de leur mieux les créations de leurs compères, réglant visiblement en live les dernières imprécisions techniques.

L’intensité allait crescendo,  prenant nettement l’ascenseur quand richie hawtin prenait les commandes, entraînant les cris de satisfaction d’un public de plus en plus conquis. Les compositions, quelques peu désordonnées au départ, gagnaient en précision. Il était difficile de suivre qui faisait quoi, en suivant les mouvements de tête et l’excitation sur les instruments des différents musiciens, mais peu à peu au fil du show, la machine semblait de mieux en mieux rodée.

Je ressentais enfin cet instant magique vers la moitié de la performance, peu après minuit. Richie hawtin avait résolument établi ses quartiers à la table, au service de ses compères s’étant parfaitement mis d’accord. Les morceaux devenaient à chaque fois meilleurs, plus aboutis, plus puissants. Rapidement épuisé, les jambes raides, je n’arrivais pas à quitter la salle tant le spectacle me comblais. J’ai déjà assisté à bien des live, dont certains étaient évidemment plus aboutis techniquement, mais cette synergie était unique, l’ambiance semblait aussi bonne sur scène que dans la salle…

Le miles davis hall ne s’étant que peu désempli au fil du show, le concert fût prolongé d’une bonne heure, pour le plus grand plaisir de tous, finissant sur le même son minimal qui avait ouvert le spectacle.

Une salve d’applaudissements, mais pas de rappels, il était maintenant temps de rejoindre le miles davis club, jouxtant la salle de concert où luciano et villalobos allaient irradier cette fin de nuit pour un ping pong qui allait durer jusqu’au petit matin…

Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘06.07.2006 40th montreux jazz festival @ Miles Davis Hall

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