magda, villalobos & hawtin @ fabric
Satisfait par ce premier bon signe, nous profitons de l’hospitalité du lieu, le s.o.s (smiths of smithfield) pour nous remettre du voyage. Pas si pénible que cela en fait, profitant des actions easy jet, le trajet nous avait coûté moins qu’un train pour zurich, et s’était déroulé sans encombre. De plus, sans dénigrer les clubs zurichois, notre périple devait nous conduire à la fabric, club mythique pour une soirée très prometteuse, ou je retrouverai une fois encore ricardo villalobos et richie hawtin. Mais ma plus grande motivation était de revoir magda, étant très friand de son style, et n’ayant pu l’écouter que pour un set de 30 minutes à sonar cette année.
Après un copieux repas et quelques verres, nous prenions le chemin du club. En voyant la queue présente devant l’entrée je me réjouissais de bénéficier d’un accès guestlist mais je déchantais vite en apprenant que je ne couperai pas à l’attente, la queue pour les invités étant tout aussi impressionnante que pour les autres. Erreur de jugement, excès d’optimisme ? Arrivés dans la queue à 23h30, je ne me trouvais qu’à 1h du matin débarrassé de ma veste, un verre à la main, sillonnant le labyrinthe formé par les couloirs du club…
Enchaînement de larges escaliers, étroites passerelles, petites salles menant vers des grandes, il s’agissait de se fixer quelques points de repères pour pouvoir se retrouver pendant la nuit. Les soirées avec richie et ricardo étant devenues légendaires, elles souffrent de leur succès incitant une affluence difficilement gérable. Il n’était qu’une heure, mais le club était totalement plein, je jouais des coudes pour me faufiler auprès de la cabine à dj, me levant sur la pointe des pieds, la vision d’une magda toujours aussi charmante derrière ses platines me donnait le baume au coeur nécessaire pour supporter la cohue. Je me retournais, fermais les yeux et commençait à danser le sourire aux lèvres.
Si la jeune dj polonaise souffre parfois de quelques imprécisions techniques, ses sets étant plus appréciés par leur sélection et l’atmosphère dégagée, il n’y avait ce soir rien à redire, aucune fausse note ne vint briser sa prestation qui fila en un éclair. Il était déjà passé 3 heures, le moment était venu pour richie hawtin et ricardo vilalobos de prendre les platines. Le dernier disque de magda fondu en silence, une salve d’acclamation, et enfin, le retour du son. Ricardo villalobos venait de lancer le premier disque, l’ambiance montait d’un cran.
Si le son était resté parfait tout au long de la soirée, richie hawtin faillit tous nous rendre sourd avec son premier mix, gratifiant l’assistance d’un chaos sonore terrible, probablement dû à une erreur de branchement de son finalscratch, ricardo le regarda d’un air semblant dire « alors tu vois richie, c’est nul ton finalscratch ! » « mais je comprend pas c’est pas ma faute » réponse probable de richie, d’un haussement d’épaule.
Heureusement, après quelques petits accros, tout rentra vite dans la normale, mais me trouvant rapidement trop serré pour rester devant la cabine dj, je tentais une incursion au balcon, mon accès guestlist ne m’ayant pas fait gagner de temps à l’entrée, je bénéficiais tout de même d’un accès au coin « vip » surplombant la salle principale. Ce balcon était aussi rempli que le reste du club, mais nous pouvions sur un coup de chance nous approprier un bout de barrière, nous assurant un petit mètre carré à l’abris des bousculades. Cette fois-ci tout était parfait, je pouvais me laisser aller et savourer cette splendide soirée.
Les minutes, les heures s’envolaient, trop bien sur mon balcon, je manquais les prestations de mattew dear et craig richards. Sans trop de regrets, j’étais venu pour découvrir un club, son ambiance, et sur ce point j’étais comblé. Je quittais la grande salle vers 5 heures, à la recherche d’un peu de calme. Je parcourais à nouveau les nombreux couloirs du club, retrouvant d’autres amis venus pour la soirée. J’apprenais alors que j’avais manqué un live fantastique de mattew dear, ma fois tant pis, je reprenais une bière et me laissait aller sur la house légère diffusée dans la salle. Assez vite lassé tout de même, je repartais à la découverte, rejoignant un deuxième floor bien moins comble que le principal, mais la musique n’y était vraiment pas à mon goût . Demi tour mainfloor. Si les couloirs s’étaient bien clairsemés comparativement au début de la soirée, la salle principale elle, semblait au contraire de plus en plus bondée. Traversant une foule semblant infranchissable, je sillonnais désespérément la salle à la recherche d’un peu d’espace, en vain. Un tour au balcon me fit le même effet : je n’en pouvais plus. Je n’étais ni fatigué ni lassé par la musique, mais franchement oppressé.
Je me réfugiais donc dans les escaliers, seul endroit où il était possible de s’asseoir. Il y flottait une lumière blafarde. Un courant d’air glacial venu de l’extérieur parcourait les couloirs. Heureusement l’ambiance y était bon enfant, je rencontrais rapidement une bande de joyeux lurons londoniens avec qui j‘échangeais quelques anecdotes de soirées. Je tentais à plusieurs reprises de rejoindre la grande salle sans y parvenir, j’avais eu ma dose, j’attendais donc simplement l’heure de prendre mon train en trinquant avec mes amis.
Article posté originalement sur le site hexadance.com pour l’évènement: ‘19.11.2005 magda, villalobos & hawtin @ fabric @ Fabric
